Descends, si t’es un homme !
Il y a de la testostérone dans cette expression familière. J’imagine volontiers l’entendre au détour d’une scène de film en noir et blanc, dans la bouche d’un petit caïd de quartier qui veut régler ses comptes avec un rival. L’expression apparemment anodine véhicule une image de l’homme viril, bodybuildé, du genre malabar ou superhéro de comic strip américain.
Descendre jusqu’à nous, c’est ce que Dieu fait en s’incarnant. En se faisant l’un des nôtres, Dieu interroge non seulement nos représentations de Dieu, mais aussi nos représentations de l’homme masculin et de l’humain en général. Un jour Dieu s’est fait homme et il a habité parmi nous, mais c’est peu dire qu’il détonne avec le modèle courant qui trotte dans les recoins de notre inconscient et qui alimente nos injonctions sociales.